Ce blog s'en était fait l'écho, le sénateur Jean-Louis Masson avait interrogé le ministère de la défense en février, sur le nombre de déserteurs dans les trois armées. La réponse, un peu déconcertante, vient de tomber : 1990 cas ont été constatés l'an dernier, pour l'essentiel dans l'armée de terre (1902), la marine (46) et l'armée de l'air (42).
Un an plus tôt, l'armée de terre en dénombrait 2188 (2000 environ en 2006), la marine, 51 (53), et l'armée de l'air, 44 (55).
La réponse du ministère ne manque pas non plus de sel, sans qu'on puisse y discerner une façon de juguler le phénomène : "Les éléments chiffrés présentés ci-dessus ne traduisent pas une aggravation du phénomène de désertion. Celui-ci, principalement constaté au sein de la population contractuelle de l'armée de terre et notamment celle des militaires du rang, ne concerne que très faiblement les autres armées. Il ne saurait, en tout état de cause, compromettre la capacité opérationnelle globale de nos forces militaires. De nombreuses désertions résultent du fait que certains jeunes militaires ayant acquis sous les drapeaux une première expérience professionnelle souhaitent rejoindre le secteur civil, n'hésitant pas, malgré l'engagement qu'ils ont signé, à adopter un comportement délictueux à la suite d'un refus opposé à leur demande de résiliation de contrat".
Dans le milieu des années 2000, la BSPP avait connu un regain de cas de ce type, du fait de l'attractivité pour certains jeunes de sa formation initiale (payée). On ignore si ce phénomène s'est tari, et si ses chiffres sont compris dans ceux de l'armée de terre.