La liste définitive de la soixantaine de bases de défense (BDD) sera connue au printemps, apprend-on dans le troisième rapport relatif à la révision générale des politiques publiques, paru en février. Étonnamment, la lettre de la modernisation du ministère, datée du mois d'avril, évoque, elle, "l'été".
On connaît déjà 18 BDD, les 18 sites pilotes, auxquels on peut d'ores et déjà ajouter Bordeaux, Cazaux, Carcassonne, Dijon, Haguenau (l'Alsace décrocherait deux autres BDD), Pau, Tarbes.
Actuellement et selon nos recoupements, c'est Pau qui aligne le meilleur ratio d'efficacité, avec un groupement de soutien de BDD (GSBDD) représentant 9% du total de l'effectif, alors que la moyenne nationale s'établit en général à 14%. Ce chiffre exceptionnel s'explique par la concentration des composantes de la BDD (toutes dans l'agglomération paloise) mais aussi et surtout, le travail préparatoire effectué en 2009 par l'armée de terre à Pau, avec une sorte de pré-GSBDD. 16% des effectifs de ce pré-GSBDD ont été économisés en l'espace de quelques semaines. Pau présente aussi l'avantage d'être quasi-monocolore (armée de terre et un peu de SGA).
On trouve le ratio le plus élevé à Djibouti. Selon les chiffres qui nous ont été livrés, le GSBDD compterait 450 pax, soit un ration de 15,5%. Cependant, on trouve également le chiffre de 874 personnes (militaires et civils djiboutiens oeuvrant au GSBDD dans un article qu'Armées d'Aujourd'hui a consacré à la BDD de Djibouti, ce qui élève le ratio. Par une alchimie qui m'échappe un peu, le ratio exact serait d'environ 23%.
Le rapport annonce également que 25 opérations de restructuration d'importance vont intervenir d'ici la fin de l'année, avec douze fermetures, 7 transferts et 6 retraits de service actif. 2010 sera, mais c'est n'est pas un scoop, une année particulièrement complexe pour la gestion des ressources humaines, particulièrement dans l'armée de terre, avec un grand nombre de mutations, dont un bonne partie suivie de déménagements.