Brice Hortefeux a décoré quatre gendarmes du GIGN, ce matin, à Satory, lors de sa visite de l'unité. Un capitaine, blessé en 1992 et vétéran de Marignane, a été fait chevalier de la Légion d'Honneur, sous les regards croisés du général Denis Favier, qui commandait alors la manoeuvre depuis une des colonnes d'assaut, mais aussi du capitaine T., alors sur une des passerelles d'accès à l'Airbus et du lieutenant C., alors tireur d'élite (et aujourd'hui porte-drapeau).
L'adjudant R., plusieurs fois blessé en opérations, a reçu la médaille militaire, comme le maréchal des logis I., confronté aux pirates somaliens lors de l'épisode du Ponant. Enfin, le major T. a été fait chevalier de l'ordre national du mérite.
Les décorations, portées à gauche, et pendantes, permettent de décrypter, pour qui sait le faire, les parcours d'engagement de ces hommes. Certains sous-officiers arborant fièrement leur croix de valeur militaire, portant, pour certains, plusieurs citations. D'autres, officiers, sortis du rang, ont même été décorés de la Légion d'Honneur : souvent, et pour la plupart, des anciens de Marignane.
Côté droit, les brevets, également historiques de ces hommes pour qui le GIGN n'est parfois qu'une deuxième partie de vie, gendarmique ou militaire (1). Entre autres, aperçus aujourd'hui, un brevet de RAPAS du 1er RPIMa, de skieur militaire, mais aussi de démineur, et plus rare, de SEAL. Mais c'était, pour ce dernier, sur l'uniforme d'un commando marine, nageur de combat de son état.
(1) on l'ignore souvent, mais des militaires des trois armées se reconvertissent dans la gendarmerie. Un des officiers responsables d'une des forces du GIGN est ainsi un ancien (sous-officier) du 17e RGP.