lundi 19 avril 2010

Le Tracker II dans les cartons...

... mais seulement dans les cartons. Faute d'avoir réussi à susciter un enthousiasme total sur le marché international des minidrones, EADS n'a pas pris le risque financier de moderniser son Tracker -le nom commercial du DRAC- jusqu'à maintenant. Les réflexions les plus évidentes pour changer de standing portent évidemment sur l'énergie, avec l'implantation de piles à combustibles. Le leader du marché, AeroVironment a déjà passé cette étape, démultipliant ainsi l'endurance d'un minidrone.
L'autre secteur d'amélioration porte sur l'électronique embarquée, avec deux applications : la liaison de données, dont la portée peut être doublée, à 20 km, et les senseurs. EADS prétend avoir déjà fait voler une caméra Sony numérique de meilleure résolution.
Ces modernisations peuvent sembler évidentes et peu consommatrices en ressources financières mais après deux aventures (Harfang et DRAC) pas forcément génératrices des bénéfices attendus, le groupe est désormais beaucoup plus raisonnable dans ses prétentions.
EADS n'a vendu que 60 systèmes à la France pour le moment (sous le nom de DRAC), et un certain nombre de systèmes à une monarchie du golfe persique. Cependant, le fait que le client de lancement -français- ne l'ait pas encore déployé en Afghanistan lui a vraisemblablement fait perdre quelques clients. Il reste cependant "plusieurs prospects sérieux" affirme pourtant un responsable des ventes chez EADS.
Seront-ils intéressés par un produit déjà technologiquement ancien qui n'a pas évolué ? Ou préfereront-ils la version modernisée pour laquelle EADS attend... d'abord des contrats avant de lancer le développement ?