Hervé Morin avait trouvé le concept hors de prix, pourtant un Falcon 50M de la flottille 24F est bien, actuellement, déployé à Mayotte, pour une quinzaine de jours. Les capteurs embarqués (radar, FLIR) permettent de rayonner dans un large spectre de missions de surveillance maritime qui vont de la lutte contre la piraterie et l'immigration illégale à la SAR.
Les capacités du vecteur sont bien connues, mais Hervé Morin, en déplacement à Mayotte, avait considéré qu'un triréacteur faisait peut-être un peu riche, et en tout cas pas très rationnel, pour détecter des kwassa-kwassa transportant des Comoriens. Il avait, peu de temps après, lors d'un point presse à la préfecture de Mayotte, expliqué qu'il ne devrait "pas être difficile de trouver cinq millions d'euros dans le budget de la défense" pour investir dans un drone rustique et endurant. A ce prix-là, on peut en effet acheter plusieurs drones -ou, pour parler précisément, d'aéronef piloté à distance- de type paramoteur, evoqué plusieurs fois par ce blog. L'endurance développée représentant quatre fois celle du Falcon 50 M. Pour, il est vrai, une vitesse -donc une capacité de réaction et une surface de patrouille couverte moindres- dix fois moins importante.