François Cornut-Gentille et Bernard Cazeneuve sont "vigilants" : ils ont livré les enseignements de leur mission de contrôle de la réforme du ministère de la Défense. Si leurs relations avec l'administration du ministère semblent avoir progressé, les deux députés constatent que cette réforme reste encore fragile. Et, sans surprise, le bilan est plus contrasté que ne peut parfois l'affirmer la communication du ministère. Les dépenses d'infrastructures liées à la mise en place des bases de défense ont bondi de 260% en 2008, et d'une trentaine de pourcents en 2009, affirme François Cornut-Gentille.
La surdéflation des effectifs en 2008 (moins 8.000 au lieu de 5.500) a tout juste permis de contenir la masse salariale. De fait, les 580 MEUR présentés comme une économie brute, par rapport aux prévisions initiales, ont tout juste permis d'éviter une nouvelle progression. En cause, entre autres, l'amélioration des traitements accordés par le ministre à ses troupes, qui ont, en fait, contribué à acheter la paix dans les armées.
Le nombre de bases de défense devrait être inférieur à soixante, comme le ministre l'avait annoncé. Il sera peut-être stabilisé à 55.