Malgré des euros frais, une nouvelle structure, les taux de dispo des parcs d'aéronefs français ont du
mal à décoller. C'est l'inertie propre au MCO : tailler dans les budgets de pièces prend moins de temps que le rétablissement des taux de disponibilité.Outre les Rafale évoqués dans le post précédent, la dispo des Atlas reste à nouveau très modeste. En 2017, seulement trois avions sur 12 pouvaient voler en moyenne selon le minarm, désormais six pour 17. Après avoir atteint l'indécent niveau de 11 (pour 17) au printemps comme votre serviteur l'avait évoqué. En 2022, le minarm vise 10,8 appareils pour 19 en service, et en 2025, 14 pour 25.
Le Tigre reste encore un gros point noir. 21 seulement sont en état de vol aujourd'hui (dont environ un tiers en opex seulement) pour 67 livrés d'après le minarm. L'objectif est de passer à 30 en 2022, et 34 en 2025.
Les Mirage 2000 sont encore convalescents, avec seulement 40 avions disponibles sur 99 (11 appareils en opex). Seulement 10 (6 en 2017) des 26 Cougar sont disponibles. 8,5 des 18 Caracal sont en état de voler, contre 4,8 en 2017. Petit rappel, Mirage 2000D et Caracal attaquent ou vont attaquer leur rénovation à mi-vie, en général, pas un état de fait qui fait bondir les taux.
Le C-130H reste profondément ancré dans l'ornière, avec 2,9 avions disponibles pour 14 appareils en service (le même chiffre qu'en 2017). Des avions pas forcément très vieux non plus et pourtant très répandus, ailleurs, ils volent. Ou pour dire les choses autrement, c'est surtout en France qu'ils ne volent pas. Pour l'heure, par-delà ce critère d'âge, pas pertinent, personne ne se hasarde à évoquer une raison à ce naufrage : peut-être, demain, en direct, lors de la visite de la minarm à Clermont-Ferrand. Le rétablissement sera long, car la flotte va devoir, elle aussi, être rétrofitée.
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