mardi 1 septembre 2020

La harangue du nouveau CEMM à Toulon

A peine intronisé chef d’état-major de la marine (CEMM) sur le Charles-de-Gaulle ce 1er septembre, l’amiral Pierre Vandier a mis en garde ses marins et leur a demandé d’être prêts à tout, dans un monde de plus en plus imprévisible. Et dans lequel "l’affaiblissement sans précédent du droit et des traités internationaux, la contestation de plus en plus désinhibée de ce cadre légal" (…) amèneront vraisemblablement à des opérations beaucoup plus dures que jusqu’à maintenant (1). Ce qui aura inévitablement des conséquences sur les dotations budgétaires de la marine, pour des stocks de munitions plus importants et un format (pour durer), mais aussi sur l’aguerrissement des marins, deux chantiers ouverts par son prédécesseur, Christophe Prazuck, qui quittait la marine aujourd'hui. 
Il a demandé aux marins "une efficacité absolue et une fiabilité sans faille", ainsi que de "cultiver notre force morale". Il a aussi observé que les efforts budgétaires décidés par le chef des armées au profit de la défense et particulièrement la marine "nous obligent". Comme c'est aussi le cas pour les industriels.
Interrogé par votre serviteur sur ses références et inspirations dans la marine, il a spontanément cité la figure de l’amiral Bernard Louzeau, décédé il y a tout juste un an : jeune capitaine de vaisseau, il avait créé les forces nucléaires de la marine, avant de devenir CEMM. 
Sans vraie surprise, sa priorité sera celle de son prédécesseur : la ressource humaine sans laquelle le navire n’est rien. Cette harangue express de trois minutes s’est tenue sur le Charles-de-Gaulle, où le nouveau CEMM a passé 1200 jours de sa carrière militaire, de lieutenant de vaisseau à capitaine de vaisseau, pacha du navire.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.



(1) un constat identique a été dressé il y a plusieurs mois par le CEMAT, inspirant sa vision stratégique, diffusée au printemps.

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