samedi 4 avril 2020

600, 1000, voire plus ?

Après une première estimation à 400 le 26 mars sur BFM TV, la minarm a évalué à 600 le nombre de
militaires concernés par un COVID-19 dans une itw au groupe Ebra, en reconnaissant néanmoins qu'il s'agisse d'un "ordre de grandeur" (...) "évolutif".
D'autres chiffres circulent, nettement au-dessus : sur son twitter, la CGT de l'AIA de Clermont-Ferrand évoque un chiffre de 1000 cas, déjà ancien (des patients ont pu guérir et on le souhaite, évidemment), d'autres estimations évoquent même un chiffre double.
En tout état de cause, la maladie doit amener une très forte humilité, et comme il n'y a pas de tests massifs, le dénombrage est forcément faussé. Même dans un sale état, un ressortissant du minarm n'a pas forcément le culte de la complainte. Particulièrement en opérations.
Comment comprendre ces chiffres, qui reposent tous vraisemblablement sur des données réelles, partielles ou non ? Forcément, si tous les profils ne sont pas forcément détectés, il faut aussi bien sûr prendre en compte les... civils (ils sont 61.000 et le premier mort reconnu par le minarm est précisément un civil), qui participent au fonctionnement du ministère des Armées. Par exemple pour générer de la disponibilité technique, c'est le métier, précisément, de l'AIA, qui a continué ses activités, en adaptant le travail. Toutes les chaînes sont à l'oeuvre, à l'exception de celle de l'Alpha Jet.
Contrairement au reste de la quasi-totalité de l'industrie de défense.
Souvent pointés du doigt pour leur coût, leur syndicalisation et une bonne partie des maux de la terre. les AIA fonctionnent.
C'est sans doute un retex à ne pas oublier, dans la très longue liste de ce qui sortira de cette crise. Un gros retex étant aussi à analyser en matière de communication, avec une chaîne semble-t-il très peu mobilisée, alors qu'elle peut parfaitement fonctionner en confinement. A cet égard, on peut, là aussi, visualiser, souvent plusieurs fois par jour, les efforts des équipes de prises de vues sur les zones de transports de patients, donc pas très loin des zones de contamination. La plupart des images publiées sur mon twitter sont issues de leur travail, comme c'est crédité à chaque fois.
Cela rappelle, s'il était encore besoin, que la communication opérationnelle, la plus essentielle, se fait principalement avec des militaires, et principalement en première ligne.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.