Dans l'A310 de l'escadron de transport Estérel qui l'amène en Jordanie, Florence Parly a redit ce
matin son intention d'aller jusqu'au bout dans la mission de combat contre Daech. "Achever ce travail est de la plus haute importance" a-t-elle martelé face à la dizaine de média qui l'accompagnent, avec autant de parlementaires dont le président de la commission de la défense de l'assemblée.
"Je n'ai pas choisi la Jordanie par hasard car l'annonce importance sur le retrait américain (de Syrie, NDLR) pose énormément d'interrogations. La France est engagée depuis longtemps dans la lutte contre Daech, mas nous ne partageons pas tout à fait" la vision du président américain a-t-elle ajouté en disant vouloir assurer les militaires français de la base de toute sa confiance.
A ce stade, la minarm dit ne pas avoir décidé de renforcer le dispositif français, notamment celui présent sur la base aérienne projetée de Jordanie où elle réveillonne ce lundi soir. C'est une décision qui sera prise au vu de l'évolution de la situation, mais aussi, après des concertations au sein de la coalition.
En tout état de cause, sans le soutien américain, les survols de la Syrie deviendront plus risqués, puisque ce sont des moyens américains qui assurent le sauvetage de pilotes éjectés (qui n'ont pas eu à servir depuis 2014).
A ce stade, il est par contre plus difficile de mesurer l'effet de cette première décision américaine, qui pourrait être suivie d'autres, dans d'autres domaines cruciaux, comme le renseignement ou le ravitaillement en vol.
Pour renforcer ces pôles, la France pourrait puiser dans ses réserves (donc commencer l'année en alourdissant son surcoût opex là où son CEMA avait annoncé vouloir l'alléger dès l'automne). Ou devoir prendre des moyens au Sahel, là où elle combat aussi le terrorisme, mais assez seule pour les actions cinétiques.
Le porte-avions, qui doit appareiller en mars peut aussi avoir un rôle à jouer.
En tout état de cause, la menace de Daech est loin d'avoir disparu, elle est depuis plusieurs mois en train de se disséminer. Bref, pas le moment de baisser la garder, une des exressions favorites de Florence Parly.
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