C'était le plus frappant : les CEMAA français (André Lanata) et britannique (Stephen Hillier), n'ont
parlé que d'une seule voix, hier, séparés que d'une feuille de papier millimétrée, celle de la langue. L'air chief marshall relâchait à Paris quelques heures dans le cadre du centenaire de la création de la Royal Force, classé évènement national outre-Manche. Les deux CEMAA, qui ont combattu en même temps dans le Golfe en 1991 ont eu un parcours similaire, et une approche quasi identique des grands sujets du moment, de la meilleure façon de lutter contre le déni d'accès à la RH, en passant par la connectivité et les aéronefs pilotés à distance.
Certes, le Britannique a été plus punchy sur les Russes (cf mes tweets d'hier), mais au final, et dans un temps chronométré, les deux patrons de forces aériennes ont pu faire partager leur approche commune et leur volonté d'encore progresser.
Le CEMAA a aussi rappelé que le succès de la récente opération Hamilton ne tombait pas du ciel : c'est la résultante d'une parfaite interaction entre forces aériennes française, britannique et américaine, cultivée lors des exercices TEI aux Etats-Unis. Mais aussi de partenariats initiés en 1994 par le groupe aérien franco-britannique, et consolidés depuis en bilatéral, alors que le groupe aérien européen (GAE) issu du GAEFB n'a pas progressé, lui, aussi vite et dans autant de domaines qu'attendu.
Une bonne leçon : quelques motivés valent mieux que tous.
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