Avec quelques enjeux budgétaires en vue, la communication sur le Jaguar et le Griffon, deux des
futurs piliers de l'armée de terre, se densifie. Quelques journalistes ont même pu, lundi, à l'invitation du GICAT, découvrir les dernières évolutions de configurations. Même si au moins une maquette roulante trace déjà le bitume -je crois même l'avoir vue-, ces véhicules sont encore pour l'instant une histoire d'hologrammes. Rien n'est néanmoins montrable, ces images 3D sont sous embargo de la DGA, jusqu'au début du salon Eurosatory, en juin, expliquaient lundi les industriels : on peut les montrer, mais pas les diffuser.
Parmi les quelques surprises notables, la tourelle T40 du Jaguar, qui héberge deux missiles MMP sous blindage, dans un lanceur rétractable, avec deux autres munitions disponibles en soute (1). L'explication de cette configuration, alors que la T40 export a deux lanceurs externes à deux missiles (un de chaque côté, accolés à la tourelle) réside, de source industrielle, dans les gabarits SNCF.
Avant que le Jaguar ne puisse arriver jusqu'à l'Atlas qui l'amènera d'Istres jusqu'à ses opex (vers 2021), il aura la joie de découvrir la France à bord de convois militaires ferroviaires. Et là, les ingénieurs et les généraux doivent s'écraser : c'est le poids de l'histoire, diront les uns, c'est la France, diront les autres !
(1) il faut s'exposer pour recharger, ca se tire à la courte paille entre les trois membres d'équipage mais je dirais plutôt le chef d'engin, car le pilote est le plus à même de déplacer l'engin en cas de tir adverse, et le tireur, de riposter au 40 mm ou avec le tourelleau téléopéré.
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(Editions JPO).