On ne l'a appris qu'aujourd'hui, les paras du 8e RPIMa et du 35e RAP ont effectué leur premier saut
opérationnel au nord-Niger, en ouverture de l'opération Kounama 4, du 20 juillet au 1er août. 90 paras des deux régiments ont été largués sur la passe de Salvador, du 20 au 21 juillet, par, fait exceptionnel, pas moins de trois avions de transport de l'armée de l'air.
Les deux largages précédents, réalisés pour le 2e REP, n'avaient bénéficié que de deux avions, le troisième ayant pris la mauvaise habitude de rendre l'âme quelques heures avant le saut.
Rien de tout cela cette fois-ci. Deux Rafale de l'escadron de chasse 1/91 Gascogne, et un tanker du GRV Bretagne, ainsi qu'un drone non identifié ont aussi travaillé cette nuit-là.
L'EMA explique que ce détachement para est resté "plusieurs jours en autonomie" mais n'évoque pas de bilan.
Comme d'habitude, la cavalerie (ici le 3e RH) est arrivée par la piste, avec des éléments nigériens.
Ce saut pourrait être un des derniers avant une série blanche, puisqu'au départ du 8e RPIMa, en fin d'été, il n'y aura plus de paras conventionnels dans la BSS. Ce qui n'empêchera pas des sauts menés depuis la métropole, en Atlas, ou ponctuellement, depuis une zone de la sous-région disposant de paras en tournante.
La montée en puissance, simultanée, d'un sous-groupement aéromobile à Madama compensera partiellement la disparition des paras. Même si le décollage d'un SGAM entier fait un peu de bruit...
L'EMA explique que ce saut est le troisième de l'opération Barkhane, mais selon une comptabilité non officielle, ce serait en fait la quatrième. Tout dépend si l'on compte les parachutes, ou les annonces de Paris.
Post scriptum : akunanamata veut dire "il n'y a pas de problème".