Officiellement, on ne parle encore que d'un projet. Mais l'armée de l'air va apporter un plus large concours, dans un avenir proche, au commandement des opérations spéciales (COS). C'est ce que je détaille dans le numéro de mars de RAIDS, qui arrive en kiosque. Le sujet a été traité à haut niveau, entre l'EMA, dont dépend le COS, et l'armée de l'air, ces toutes dernières semaines. L'armée de l'air pourrait ainsi aller jusqu'à multiplier par trois sa contribution actuelle au COS, selon l'ampleur de la réforme.
L'armée de l'air, de fait, dispose du meilleur réservoir de moyens formés. Il ne faut pas exclure que cette évolution de périmètre ne (re-)pose aussi le statut actuel de l'unité de soutien aérien de la DGSE, qui opère précisément les mêmes moyens aérien que le COS : Transall, Hercules, Caracal, Twin Otter (1). En Grande-Bretagne, les SAS assurent à la fois l'action spéciale et clandestine, et c'est la même chose en termes de moyens aériens. Le modèle du SAS est souvent cité par les responsables des forces spéciales.
Les moyens aériens du COS sont actuellement, à l'instar des commandos, sollicités à un rythme exceptionnel. Une consolidation de cet outil réversible, discret, et finalement peu coûteux est incontournable, alors que les armées vont encore perdre en format, et ont déjà perdu en points d'appuis.
(1) l'actuel directeur de cabinet du DGSE, le général Frédéric Beth commandait le COS encore à l'été. Il est donc parfaitement au fait de toutes ces questions.