Les deux Mirage F1 libyens qui ont fait défection, en février, à Malte, ont retrouvé leur base de Mitija, il y a 48 heures. Les deux appareils ont été présentés en grande pompe par des dirigeants du CNT à un responsable gouvernemental français en visite sur place.
Si les appareils sont désormais dotés de cocardes de la nouvelle Libye, la marque du fabricant est restée apparemment intacte, sur la dérive.
Il semble acquis que les forces libyennes vont prendre du Mirage, l'incertitude portant encore sur le modèle : F1 ou 2000-9. La France possède encore une vingtaine de Mirage F1 actifs jusqu'en 2014, mais pour l'essentiel, ce sont des engins de reconnaissance. Elle cèderait plus facilement des Mirage F1CT disponibles dès cet été, puisque l'armée de l'air s'en sépare. Plusieurs sont également stockés à Châteaudun. Il y aurait de quoi équiper un à deux escadrons, le cas échéant.
Cette solution aurait l'avantage de reconstituer l'armée de l'air libyenne à peu de frais et sans trop de danger. Même les Mirage 2000-9, évoqués un temps pour équilibre l'équation de la vente du Rafale aux EAU, semblent un peu trop agressifs pour les besoins du moment.