Responsable de la mort de quatre soldats français, et des blessures, pour certaines graves infligées à quinze autres, le sous-lieutenant de l'ANA auteur de la fusillade de Gwan a été entendu par des gendarmes français. L'audition aurait eu lieu sur la FOB afghane elle-même, dans les heures qui ont suivi les tirs, et a vraisemblablement été effectuée par des prévôts, gendarmes insérés au sein de la force (1).
En général, ces gendarmes sont issus de la gendarmerie départementale, donc possèdent une expérience -parfois très développée- en matière de police judiciaire.
On sait évidemment peu de choses de ces auditions, comme celles menées par la partie afghane. Néanmoins, il semblerait que la cause "Marines" (2) puisse expliquer le geste de l'officier de l'ANA. Même si elle reste confuse : le tireur aurait seulement, apparemment, entendu parler de ces images.
(1) le spectre d'activité des gendarmes est plutôt large en Afghanistan : ils peuvent être amenés à travailler en aval de la DPSD, dans la mission de contre-ingérence, tout en menant les enquêtes de tous ordres. Ils sont notamment chargés des dédommagements à la population afghane, en cas d'erreur de tir (sur des animaux, des biens, ou des... Afghans). Rappelons que 200 gendarmes sont engagés en Afghanistan, en appui à la oikuce afghabe, comme POMLT, ou en formation initiale (ils pilotent une école en Wardak). Ils ont aussi formé la PRC, les SWAT afghans, et assurent également des missions d'identification criminelle, notamment comme WIT (weapon intelligence team).
(2) quelque jours avant le tir de Gwan, la télé avait diffusé des images de Marines urinant sur les corps d'insurgés afghans présumés.