La pression demeure sur les bourses de certains militaires. Un deuxième groupe Facebook qui ne manque pas d'humour, malgré les situations concernées ("Louvois, donne-nous ce que tu nous dois"), vient de se monter pour mobiliser sur une manifestation, le 10 mars, devant le ministère de la Défense. Ceci, alors que la marine, qui semble avoir pris beaucoup de précautions, se prépare à passer elle aussi à Louvois, avec l'armée de l'air.
Evidemment, dans le contexte de campagne électorale, une telle manifestation fait un peu désordre. Le bras armé de l'Etat qui connaît des soucis de rémunération, médias et candidats risquent de ne pas laisser passer l'aubaine.
Lors d'une audition, le 8 février, le ministre s'est fait alpaguer par la vice-présidente de la commission de défense (socialiste), pour ne pas avoir réussi à cerner l'ampleur et la nature exacte du problème. Dès le 13 décembre, l'élue, Patricia Adam, avait d'ailleurs écrit en ce sens au ministre. Peu satisfaite des suites, elle avait donc sorti la machine à question en pleine audition.
Plusieurs sources parlementaires concordantes évoquent le désarroi du ministère sur ce sujet (1), d'autant plus que les militaires concernés ont désormais pris attache avec leur élus. Etant donné la nature du problème, ils ont eu, pour la plupart, et selon les témoignages que nous avons recueillis, une oreille attentive.
(1) un membre du cabinet Longuet m'avait d'ailleurs expliqué en décembre avoir découvert les soucis de Louvois grâce à mon blog.