Thales s'est loué un espace porte Maillot pour présenter à ses clients et à quelques journalistes venus du monde entier l'état de l'art en matière de sécurité et défense. Plus vraiment de la recherche fondamentale, mais pas encore des produits disponibles au catalogue. Pour ce récepteur GPS immunisé au brouillage, la production ne commencera que dans un an. Pour ce futur brouilleur intelligent, avec détecteur de coups intégré, il faudra peut-être attendre trois à cinq ans encore. Mais la version intermédiaire "vient d'être livré" à l'armée de terre française, assure un commercial.
Les clients sont placés dans un cadre différent des salons professionnels, comme Eurosatory et le Bourget. Et l'industriel dispose de plus d'espace. Tout est plus sécurisé : les vigiles assurent le respect des consignes, il est notamment interdit de prendre des photos.
100 produits high-techs sont présentés, un progrès par rapport aux Techno Days qui se tenaient auparavant à Colombes, en banlieue, dans un centre Thales.
Cette formule a été victime de son succès : plus de 250 produits avaient été proposés, et seulement 100 ont donc été finalement retenus. Les journalistes s'enflamment devant ces radars de contrôle aérien immunes aux éoliennes, ou ce système de prévention des accidents sur passage à niveau, dont les alertes sont transmises par téléphone portable.
Les clients, eux, sont plus pragmatiques. Les caisses seront moins remplies, demain, et il faut rester réaliste. De nombreux dossiers de besoins sont restés lettre morte, faute de financement budgétaire. Néanmoins, de hauts responsables de l'armée de l'air ou de terre se pressaient, ce matin, pour découvrir les solutions offertes par l'industriel.
Thales en a profité, aussi, pour réunir 700 cadres de haut niveau, cette semaine. Un oecuménisme qu'on n'aurait pas atteint "depuis une quinzaine d'années" assure un Thalésien.