Un soldat français est porté disparu en Guyane depuis hier soir. Il participait, à bord d'une embarcation, à l'opération Harpie de lutte contre l'orpaillage, à hauteur de Cayode, sur la rivière Tampock. Cette embarcation a été percutée "volontairement" et "violemment" par celle d'orpailleurs, blessant plusieurs occupants, et faisant tomber à l'eau le militaire, dont l'unité d'origine n'a pas été précisée, pas plus, évidemment, que le grade ou l'identité du soldat.
C'est l'Elysée qui signale la disparition, et livre ces rares détails. L'Elysée communique en général quand les militaires sont tués sur les théâtres d'opération.
Les recherches se poursuivent, avec des hélicoptères et la participation des habitants des environs, affirme ce soir l'EMA. La même source indique qu'un militaire a été également blessé, ainsi que le pilote de l'embarcation, un ressortissant civil du ministère de la défense (1). Tous deux ont été évacués par hélicoptère.
Deux unités de militaires sont engagées dans Harpie : la légion, avec le 3e REI, et les marsouins, avec le 9e RIMa. En outre, les opérations mobilisent d'importants renforts de gendarmes mobiles, parfois des éléments du GIGN, venant renforcer les forces locales de GN.
Harpie mobilise actuellement 450 militaires et 150 gendarmes signale, l'Elysée. L'EMA évoque, lui, la participation de 1000 militaires des FAG, le chiffre de 450 étant apparemment la troupe déployée sur les réseaux fluviaux.
Des moyens ultramodernes, comprenant des avions de patrouille maritime et des systèmes d'écoute électroniques ont été engagés par le passé pour lutter contre les orpailleurs. Une opposition ultraviolente : un gendarme opérant à bord d'un Ecureuil avait été tiré au calibre 12, il y a quelques années.
Un gendarme, l'adjudant Alain Claverie, s'était noyé en janvier 2006, lors de l'une des ces opérations d'interpellation d'orpailleurs.
Ce blog a livré le 24 juin dernier les résultats de l'opération Harpie.
(1) par principe, les civils de la défense ne peuvent pas être engagés dans les opérations militaires : de prime abord, ce cas représente donc un intéressant cas d'école.