On l'a bien compris lors du colloque de Défense et Stratégie, il y a une semaine, la France va (encore) renforcer ses capacités en matière nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosifs (NRBCE). En plus des livraisons d'équipements, évoquées sur ce blog il y a huitaine, une réforme de structures se prépare aussi. Plusieurs secteurs vont être concernés, et notamment le détachement central interministériel ou DCI, logé historiquement au RAID, dont le chef assurait aussi la direction. Ce qui, de l'aveu de patrons successifs du RAID, était une source de travail non négligeable, sans forcément un apport direct sur les capacités opérationnelles de l'unité de Bièvres.
Le DCI devraît donc être autonomisé, et rattaché directement à la direction générale de la police nationale (DGPN), qui voit donc son expertise confortée dans le domaine. Cependant, le DCI devrait se renforcer par l'apport, sous une forme à déterminer, de la cellule NRBCE de la gendarmerie, basée à Satory. L'expertise de cette dernière est elle aussi non négligeable, et elle déploie un véhicule spécialisé développé par Thales, qui avait été engagé pour la première fois lors de la coupe du monde de Rugby. Cette cellule a aussi été pour beaucoup dans la montée en puissance de la capacité du GIGN à travailler en ambiance polluée.
Traduction de ces changements de périmètres, le poste de chef adjoint du DCI sera confié à un officier de gendarmerie. Suggestion qu'Amaury de Hauteclocque, chef du RAID, avait effectuée dès 2008. Sans que pour autant, le poste ait été fourni.
Dernier étage de la fusée, des lots de matériel relevant du DCI pourraient être prépositionnés en province, éventuellement avec des équipes, dans des créneaux à risque.