L'ECPAD a diffusé en début de soirée les premières images prises à bord du premier Atlantique 2 engagé dans les recherches de l'A330 d'Air France. On reconnaît successivement le poste de pilotage, "le nez dans la bleue", puis une vue générale de la tranche tactique, et enfin le détail d'un des opérateurs scrutant la visualisation de la caméra thermique Tango.
En règle générale, l'aéronavale goûte peu la présence de témoins dans la tranche tactique de ses chasseurs d'images et d'ondes en tous genres (je le sais, j'ai demandé plusieurs fois, sans succès).
Il faut donc, aussi, mesurer l'enjeu qui découle de ces photos assez rares : montrer que la France ne recule devant aucun effort pour essayer de comprendre ce qui s'est passé, et trouver d'éventuels survivants. C'est aussi, pour les marins ailés qui sont des marins avant tout, la mission la plus élémentaire, et certains disent, la plus belle : sauver, ou au moins, tenter de sauver... L'espoir, au fil des heures, s'amenuise.
L'IFREMER engage pour sa part son navire océanographique, le "Pourquoi Pas?" équipé d'un robot pouvant opérer jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. Un RPV qui sera essentiel pour récupérer les boîtes noires, si on arrive à les localiser à temps (elles pourraient durer un mois à 6.000 mètres de profondeur). La Royale, pour sa part, mobilise le TCD "La foudre", partant des côtes portugaises, et le Ventôse, traqueur de narcotrafiquants qui opérait dans les Antilles.
Rappelons par ailleurs qu'un ATL-2 et un Falcon 50M ont été engagés, en renfort, par l'aéronavale.