... être disponible ! Après avoir connu une crise de disponibilité en 2003, et après avoir eu du mal à remonter la pente, la flotte de Hercules français connaît à nouveau des soucis. Le contrat a été confié en 2008, une fois encore, à OGMA (qui entretient également quelques Puma français). L'industriel portugais a remporté l'appel d'offres européen, notamment sur Sabena Technics, qui entretenait ces appareils avant 2003.
La disponibilité de cette flotte, suivie, dit-on, "au plus haut niveau à Paris" reste cependant très contrainte, alors même que ces appareils sont désormais la seule réserve viable dont dispose la France, après le retard de l'A400M, et l'impossibilité pratique de prolonger ou de multiplier les Transall, vieillissants. Les quatorze appareils, majoritairement des H30 (fuselage allongé) sont opérés par le 2.61 "Franche-Comté", le 3.61 "Poitou" (escadron COS) et le GAM-56 "Vaucluse" (escadron DGSE).
Pour gagner quelques points de disponibilité et optimiser l'activité opérationnelle, le contrat a fait l'objet de deux parties, séparées : l'AIA de Bordeaux, un des spécialistes du MCO de la turbine T-56 (elle fait aussi celles des Hawkeye de l'aéronavale) est désormais chargé du moteur, tandis qu'OGMA ne s'occupe que de la cellule.
L'autre souci porte sur la remise à niveau de la planche de bord C-130, ce qu'on appelle le rétrofit OACI, qui a déjà pris au bas mot huit mois de retard. Cela peut sembler anecdotique, sur une opération d'armement, cependant c'est comme cela aussi qu'avait commencé le glissement du rétrofit d'autoprotection, les mois devenant ensuite années.
Même si cela peut sembler étonnant, c'est Thales allié à... Sabena Technics (par ailleurs exclu de la maintenance courante) qui a été chargé de ce rétrofit, et notamment de la mise au point du prototype. La série des 13 autres avions sera réalisée sur base, à Orléans, par des techniciens du service industriel de l'aéronautique (SIAe). Précisément pour limiter le temps d'immobilisation des avions.
Notre photo : alignement de Hercules, à Orléans. Depuis 2003, la disponibilité du Hercules a toujours été problématique. (crédit : JMT)