C'est au Sahel qu'Emmanuel Macron mènera sa première visite officielle, qui sera aussi la
première aux troupes. Certaines poitrines vont ainsi pouvoir se relâcher à l'EMA (et dans l'armée de terre) qui craignaient de voir l'impétrant, malgré ses promesses de poursuivre la lutte contre les terroriste, rogner le format de Barkhane (une évolution pourtant logique).
Le nouveau président est en effet déjà allé en Jordanie le 25 janvier, comme l'a révélé ce blog. Rééditer le même exercice de com' que François Hollande à Erbil ne ferait pas tellement sens : l'action s'est déportée largement sur Raqqa, et Mossoul n'est toujours finalement pas tombé.
Allant vers les troupes au Sahel, il peut par contre à la fois présenter face aux femmes et aux hommes qui combattent, en première ligne (y compris très en première ligne), sa vision de la défense, mais aussi sa vision de l'Afrique face aux présidents africains qu'il ne manquera sûrement pas de croiser.
Pour cette première sortie... tout court, il sera aussi intéressant de voir comment sera réglée la visite, dans un protocole élyséen souvent très strict. Les militaires ne sont pas forcément contre les surprises, dans tous les domaines.
Sauf que le mois de mai n'est pas forcément le meilleur pour une visite d'ampleur, alors que Barkhane est en pleine relève de ses troupes.
Incidemment, l'environnement sécuritaire est meilleur au Sahel qu'au Levant -une donnée que la sécurité présidentielle ne peut pas ignorer- et il y est plus facile d'y amener plus de journalistes (ce qui est compliqué en Jordanie). Sûr que pour une fois, on refusera du monde pour suivre un président sur une base militaire.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.