Le sujet a longtemps été extrêmement tabou. Posant la question de l'emploi des forces spéciales sur le
territoire national aux universités d'été de la défense en 2015 (et régulièrement sur ce blog ou dans RAIDS), votre serviteur n'a que rarement eu de réponse, et dans le cas où il y en avait une, c'était bien pour s'entendre dire que les FS étaient assez occupées ailleurs sans avoir à gérer des astreintes de plus, en France même (ce que personne ne conteste).
Alors qu'il s'agit bien de concours -au même titre qu'un primointervenant du ministère de l'intérieur- et non de se remplacer les unités du Minint. Faut-il, dans le cas d'une urgence, attendre à Bayonne l'antenne RAID de Bordeaux, ou voire ce que pourrait apporter les capacités présentes du 1er RPIMa. Et les faire travailler avec d'autres capacités locales ? Idem à Lorient, à Toulon.
Dans les faits, il faut aussi rappeler que les FS... participent déjà très largement (CTM, soutien du GIGN et du RAIDS par le GIH, etc). Ce rappel n'est pas inutile, puisqu'on entend souvent pas mal d'errreurs sur ce sujet.
Une phrase pas anodine a néanmoins été prononce il y a quelques semaines par le major général de l'armée de terre, à l'occasion des 20 ans de la création du GSA : il explique ainsi que l'armée de terre "commence à réfléchir comment dans le cadre d'une crise majeure qui pourrait se dérouler sur le territoire national, un OGZD peut utiliser des FS avec des forces conventionnelles".
Cette réflexion n'est pas isolée, et on le voit bien, le positionnement des uns et des autres va très certainement évoluer avec le nouveau chef des armées, pour qui le résultat prime sur les questions d'égos. Son ministre de l'intérieur vient déjà d'ouvrir le débat pour le RAID, le GIGN et la BRI.
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