Les hommes politiques ont tout loisir d'aller rendre visite aux troupes entre deux scrutins, mais,
comme sur les marchés, on les y voit plus nombreux à l'approche des présidentielles, particulièrement en 2017. Ce n'était pas du tout le cas en 2008 et en 2012.
Pourtant, quelques postes de militaires ont été perdus depuis, et on pourrait, dans cette logique, affirmer que les politiques n'agissent donc pas par calcul, puisque cette population s'est réduite.
Mais, tout le monde l'a compris, les militaires sont à l'origine de la meilleure partie du bilan de François Hollande, et les armées protègent contre les terrorismes, un sujet qui intéressent les Français depuis 2015 (la lutte contre le terrorisme avait commencé avant, à la Défense...).
quelques bonnes raisons, donc, d'aller les voir dans leurs bases, en France, mais aussi en opex. Certains ont déjà donné, en France et à l'étranger : François Fillon est allé à Barkhane (après son conseiller Jean-François Lamour et son adversaire de primaire NKM) et sur une base militaire en France. Emmanuel Macron, lui, s'est immergé sur la base aérienne projetée de Jordanie, le 25 janvier dernier.
A l'issue de ce qui fut sans doute sa première, voilà ce qu'il écrivait : "un immense merci à la BAPJ, nos troupes et au colonel X pour le formidable accueil que nous avons ici reçu. Vos explications passionnées, la convivialité, l'exigence de chacun nous ont beaucoup impressionnés (...) nos routes se recroiseront" pronostiquait le candidat à la présidentielle.
Tous les candidats n'ont pas forcément voulu, ou pu, accéder aux théâtres. Par principe, c'est le cabinet du ministre qui accorde ces autorisations. On ne connaît pas la liste des demandes, pas plus que celle des éventuels refus.
Ces derniers peuvent avoir toutes sortes de raisons : accumulation de visites (les troupes ont aussi des vraies opérations à conduire...), raisons sécuritaires, etc.
J'ai ce matin interrogé la porte-parole du ministère, qui évoque, elle, une "pratique claire et stricte" et, de fait, "très peu de visites", avec une "période de réserve qui commencera le 24 mars".
Concrètement, à partir de cette date, les candidats ne pourront plus aller au contact des militaires. Le ministre lui-même devrait s'astreindre à une communication minimaliste.
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