Une instruction ministérielle va permettre de donner un nouveau cadre aux procédures d'achats
destinées aux forces spéciales. Ce blog l'a illustré régulièrement depuis sa création en 2009, ce sujet n'avait pas vraiment évolué ces dernières années, par delà les urgences opérations. Ces UO permettent de compresser les délais d'acquisitions (obligeant aussi les acheteurs de la DGA à redoubler d'efforts), mais ne couvrent pas tous les types de matériels. Elles sont aussi en volume parfois limité. En 2016, ce sont les munitions et les kits qui ont trusté les volumes.
Daech n'a pas ces problèmes réglementaires, et peut utiliser les matériels duaux que l'on trouve sur le marché civil. Ses IED en sont farcis, et les minidrones servent de porteurs : deux commandos du CPA 10 ont failli en mourrir (des peshmergas en sont morts). D'autres drames ont peut-être été évités par l'électrochoc créé par cette attaque : on peut néanmoins s'interroger, l'électrochoc aurait-il été le même sans la médiatisation de l'évènement (notamment par Le Monde et ce blog) ? En tout état de cause, et bien qu'ayant émis le besoin bien avant, c'est après l'évènement que le COS a pu acheter le système de protection et d'interception identifié assez rapidement.
Il reste encore d'autres sujets à achever rapidement (et une fois pour toutes), en matière de mobilité, d'équipements de l'homme, de dronerie, d'énergie, etc.
A la DGA, on plaide non coupable, évoquant le cadre réglementaire contraint. Celui qui sert à acheter (mais les initiés le savent, certains dispositifs peuvent être tournés), mais aussi, celui qui sert à ouvrir les domaines (le travail des centres d'essais de la DGA).
Dans ce travail parfois complexe, mais aussi... longuet, des progrès doivent devoir pouvoir être accomplis.
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