Alors que la partie ouest de la grande ville du nord reste à reprendre à Daech, enkysté dans la
medina et ses habitants, les aéronefs de la coalition sont mobilisés dans le soutien des forces irakiennes à Mossoul, mais aussi de l'étape d'après. Ce n'est pas une grosse révélation, ce sera Raqqah, comme le démontre l'évolution géographique des frappes alliées. Déjà depuis plusieurs mois : les deux sont menés de front, avec un nombre réduit d'appareils et de sorties comparé à ce que furent les guerres aériennes des 25 dernières années.
Hier encore, les Rafale de l'armée de l'air ont décollé de nuit de la base aérienne projetée en Jordanie pour les environs de Raqqah afin de frapper un pont stratégique. Les munitions employées pour ce genre d'infrastructure sont quasiment toujours les mêmes depuis le Kosovo.
Les Français n'étaient pas les seuls : exactement comme la semaine dernière pour une usine de fabrication d'IED, l'attaque a été réalisée en coordination avec des anglo-saxons, sous le pilotage du CAOC d'Al Udeyd (Qatar) qui assure la production quotidienne de l'ordre d'opérations aériennes.
Si la coalition héberge une soixantaine de membres, il ne sont qu'une douzaine à bombarder, et moitié moins le font en Syrie.
Chammal regroupe environ un millier de militaires français, commandés par le général (Air) Serge Cholley. L'essentiel des actions de neutralisation (et de renseignement) sont assurés par la 3e dimension, depuis novembre 2014, même si les forces spéciales de la TF Hydra, implantés dans la sous-région ont un rôle incontournable.
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A peine les Rafale posés, les pétafs (spécialistes en armement) et les mécanos se ruent sur les appareils pour assurer leur reconditionnement. Même avec huit appareils sur le site, l'activité soutenue et et la caractère prioritaire des vols ne permettent aucun impair. Photo JMT