L'ancien patron du CID, sanctionné pour une interview dans Le Monde, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFM TV, de 8h 30 à 9 heures. Il est revenu sur les négociations menées avec les talibans par le gouvernement afghan. « Quand on parle aux talibans, on a raison, mais cette main tendue on ne peut que la tendre aux talibans nationalistes. (...) Ce n’est pas avec ses amis qu’on fait la paix. A un moment donné il faut bien arrivé à un compromis, à une négociation sauf détruire militairement son ennemi mais c’est impossible. (...)
La guerre n’est pas un objet militaire mais un objet politique. Il faut définir l’objectif politique que l'on veut obtenir. Il est important de définit des objectifs politiques avec les moyens militaires qu’on veut consacrer. La faiblesse des démocraties, c’est leur résilience face aux combats qui se passent loin de chez elles."
Le général Vincent Desportes , désormais chargé de cours à HEC et Sciences Po, est également revenu sur l'engagement français, une "guerre qui fait l’objet d’extremement peu de débats. Aucun débat de fond n’est conduit sur cette guerre, c’est une faiblesse, on ne peut pas engager des soldats sur un conflit dur sans débat".