mercredi 13 octobre 2010

L'aide aux blessés renforcée

Ce blog a évoqué récemment comme l'armée de terre étudiait le renforcement de ses moyens de soutien psychologique en direction des soldats et de leurs familles : il en va de même avec la CABAT (cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre), créée en 1993, dont l'effectif vient de doubler, à l'été.
La cellule, basée aux Invalides, emploie désormais 16 militaires. Cette brusque augmentation d'effectifs, décidée par le CEMAT en personne, est étroitement liée à la nette croissance du nombre de blessés. "Nous suivons 200 blessés au quotidien", nous a assuré le patron de l'armée de terre, à la suite d'une prise d'armes qui a vu quatre blessés de l'armée de terre être décorés (1), hier matin, à Paris.
Le général Elrick Irastorza entend également, nous a-t-il confié, pouvoir mieux "accompagner les blessés dans la durée. Ma hantise est qu'on retrouve des blessés en situation très difficile ; qu'un blessé me dise, 10 ans après, plus personne ne s'occupe de moi".
Dans cette logique, un meilleur recensement des blessés les plus anciens devrait être effectué. De la même façon, la CABAT va mettre sur pied un site internet, avec un espace privatif, afin que familles et blessés puissent avoir plus facilement réponses à leurs questions.
L'armée de terre, et une partie de la collectivité semble de plus en plus consciente du tribut payé : les fonds recueillis par Terre-Fraternité (2), association adossée à la CABAT, a recueilli l'an dernier 400.000 euros, soit dix fois ce qu'elle avait récolté un an plus tôt.

(1) le sergent Jocelyn du 13e BCA, blessé en mai dernier sur un IED en Kapisa et le caporal Jiawei, du 2e REG, blessé le 9 mai après avoir évacué des camarades touchés, ont reçu la croix de la valeur militaire. Le caporal Cyril, du 1er RI, blessé en Guyane le 8 juillet, a reçu la médaille militaire, tout comme le caporal Xavier, de la BSPP, blessé le 19 juin dernier en intervenant sur un feu d'appartement, pendant lequel il avait fait une chute de deux étages.
(2) présidée par un ancien CEMAT, le général Thorette.