Barkhane se termine, quels retex pour l’armée de Terre ?
Incontestablement, l’effet majeur sur le calendrier opérationnel. Il est difficile de soutenir repos, engagement en Opex ET en Opint, plus la préparation opérationnelle et d’imaginer, en plus, la préparation à la haute intensité !
Ensuite, on a commencé le changement de génération des matériels avec la projection d’un SGTIA Scorpion, même si on est pas encore dans la bulle tactique imaginée pour Scorpion… Mais je pense que c’est une image forte pour nos jeunes engagés qui attendent ce type de combat. Enfin, je pense évidemment aux morts (elle a assisté à la cérémonie d'honneurs militaires du brigadier Alexandre Martin, au 54e RA de Hyères, comme à ceux de 27 autres militaires, depuis 2017, NDLR) et aux blessés… Petit rappel, le Monument Opex grave leurs noms dans le marbre.
Comme je l'écrivais plus tôt cette semaine, les champs immatériels ont été travaillés, "trop tard, trop peu", et l'opinion malienne est clairement hostile. L'Elysée a même reconnu ces carences dans les CIM... (papier à relire ici)
Sur les opinions publiques, je pense qu’il faut se méfier, comme en France, de ce qu’est l’opinion. Est-ce le mot généré le plus grand nombre de fois sur l’algorithme de Facebook ? Les sondages ? Le micro-trottoir ! Les légendes urbaines… Allons faire un sondage en sortie de nos unités médicales au Mali et on verra si il y a un sentiment anti-français (le rôle 2 de Gao opère des Maliens, militaires comme civils) ! Ce qui n’empêche pas de débusquer les fakes news de tout poil… Secrètement, je rêve d’une immense campagne qui montre la réalité sordide des trafics d’êtres humains partout sur le continent africain, pour montrer à ceux qui constituent des tontines pour leur fils neveu etc, ce que l’avenir leur réserve.
Quels moyens pour l'après-Barkhane ?La France a-t-elle bien fait de maintenir Barkhane depuis 2017 ?
Le plus important est, et le temps du redéploiement le montrera, de ne pas se mettre dans une situation d’urgence et encore moins de danger pour ne permettre aucun parallèle avec la fuite des Etats-Unis d’Afghanistan. Et nous avons bien fait d'intervenir en 2013, et de rester en 2017 : évidemment, on a évité un califat au Mali.
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