Manifestement aux abois, la com de l'Elysée a organisé en 48 heures au moins deux briefings off très
sélectifs, visant à tester son narratif sur la fin de Barkhane. Le premier était au profit des agences.La tradition républicaine veut que la plupart des sujets d'importance puissent être expliqués avec tous les média qui le souhaitent. Cette tradition est profondément ancrée dans la Ve République. Le président a lui-même rappelé, lors de ses voeux à la presse, l'importance de la presse dans notre démocratie.
15 jours plus tard, une communicante de l'Elysée justifie cette façon d'exclure par le caractère inconfortable qu'auraient les briefings téléphoniques. Une explication qui laisse dubitatifs les media qui n'ont pas été invités, soit rien que la grande majorité de la presse française.
L'Elysée a clairement laissé entendre cet après-midi ce qu'on sait en fait déjà : la fermeture pure et simple des deux dernières FOB (Gossi et Menaka) est sur la table, ainsi que celle de la PFOD de Gao. Plus de 3000 postes seraient ainsi épargnés d'un coup.
Le coeur du réacteur du post-Barkhane, pour autant que le prochain président élu s'y intéresse, pourrait alors parfaitement être constitué de Niamey, avec une empreinte le cas échéant encore plus légère qu'aujourd'hui pour la partie 3D.
L'armée de l'air assure plus de 80% de l'attrition sur les GAT et les nouvelles capacités sur les Reaper Block 5 va encore accentuer l'efficacité de la 33e ESRA. Il pourrait donc être possible de se passer de toute ou partie des chasseurs, surtout s'il n'y a plus de troupes françaises au sol.
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