Fourbe il était, fourbe il reste. Malgré les assurances données à Emmanuel Macron et à Joe Biden, Valdimir Poutine a
poursuivi l'épreuve de force aujourd'hui. Le président de la république réunit en ce moment ses principaux conseillers et collaborateurs. Le chef d'état-major particulier (CEMP), l'amiral Jean-Philippe Rolland a un poids moindre que son prédécesseur, l'amiral Bernard Rogel. C'est le CEMA, le général Thierry Burkhard, qui est en position de force. La tablée comprend aussi les responsables des services, dont Bernard Eymié, le DGSE, et le représentant du SGDSN, en charge de la préparation des conseils de défense.La France est à la fois présidente de l'Europe, contributrice à la NRF, comme expliqué dans le précédent numéro d'Air&Cosmos consacré à l'Ukraine, mais aussi à la force de réaction ultrarapide de l'OTAN. L'article 5 ne s'applique pas immédiatement, et évidemment, pas tant qu'un membre de l'OTAN n'est agressé. L'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN.
La France a aussi des alliés dans la zone, avec la Roumanie (où elle prévoyait de déployer un millier d'hommes) et l'Estonie (elle y base 300 militaires), également membres de l'OTAN. Et enfin, la France est une puissance nucléaire, qui a un siège au conseil de sécurité des nations unies. L'ONU qu'on n'entend pas trop, pas plus que l'OSCE qui a pourtant en Ukraine près d'un millier d'observateurs.
L'escalade des dernières heures montre que Poutine n'a pas de limites (pour ceux qui en doutaient).
A ce stade, une expression publique du président de la république n'est pas exclue, afin d'expliquer la position française.
Cette nuit risque d'être longue, et le monde de demain, différent de celui de ce soir.
L'actu continue sur le twitter @defense137, @dansdefense, @jeanmarctanguy1.