La situation est bien plus complexe, manifestement, à N'Djamena, qui héberge le PC de la Force Barkhane. C'est apparemment là que sont apparus les premiers cas officiels, même s'il n'y a jamais eu de confirmation officielle des postes tenus par les premiers cas. Moins de précautions générales, moins de précautions particulières en cas de cas avéré, le mode de transmission du covid-19 a fait le reste. La situation peut vite y devenir ingérable, d'autant plus qu'en cas de survenue de cas importants, le facteur structurant est l'oxygène. Ca tombe bien, l'armée de l'air en fabrique pour les Mirage 2000D sur place. Au début, cela pouvait sembler être une fausse bonne idée car les oxygènes aéronautique et médical diffèrent un peu, mais nécessité faisant loi, les violons ont été accordés dans des délais-records.
Reste que les structures de stockages, elles, sont limitées : en cas de situation écarlate, il faudrait mobiliser les mêmes Morphée qui ont déjà été utilisés en métropole, pour convoyer des patients graves ou nécessitant une oxygénation.
Le covid-19 était aussi présent à Djibouti, il a donc fini par rentrer aux FFDJ, par le biais du centre médical. Ce dernier assurant aussi bien le soutien des militaires que de leurs familles, de nouvelles précautions ont dû être prises, et le commandement (Air), déjà ferme avant la contamination, a dû procéder à un nouveau tour de vis, face à des comportements non conformes avec l'environnement sanitaire lié au covid-19.
Les FFDJ, mais aussi d'autres ressortissants, notamment diplomatiques, ont pu, néanmoins, profiter d'une VAM le 14 mai pour rentrer en France. Sans doute ce qui a contribué à allumer le feu aux FFEAU voisines, où une lettre de réclamation a été envoyée à la minarm, comme ce blog l'a expliqué vendredi.
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