C'est ce soir que l'assemblée nationale va étudier des mesures d'urgence liées au covid-19. Certaines
mesures sont liées à la défense comme l'évoque le député (LREM) Brestois Jean-Charles Larsonneur.
Les contrats de militaires pourront être prolongés afin de prendre en compte le retard de deux mois liés à la fermeture des CIRFA. Mais aussi, des suspensions de candidature. Il est en effet difficile de mesure à quels points certains aspects de la crise, comme le dossier complexe du Charles-de-Gaulle, n'ont pas refroidi de jeunes Français de rallier la marine. Ce n'est que sur le temps long qu'on mesurera les éventuels dégâts.
La ministre des armées elle-même a reconnu que la communication vers les équipages du GAN et leurs familles n'avait pas été suffisante. Que va en penser un jeune qui aura suivi la série sur ses réseaux sociaux préférés, avec des prescripteurs qui auront aussi vu et lu les témoignages des marins ?
En outre, il faut aussi mesurer que l'instabilité liée aux conséquences du covid-19 va durer un certain temps, et que garder plus longtemps des militaires formés, plutôt que de courir derrière des jeunes (dont une partie pourra aussi contribuer à nourrir les statistiques de l'attrition, désertions comprises) peut s'avérer plus rationnelle.
Dans le domaine des RH, l'assemblée va aussi plancher sur l'utilisation de la réserve, dont les crédits avaient été assez inopportunément sabrés pour 2020... Un message maladroit envoyé aux réservistes qui avaient investi du temps ces dernières années.
Autres sujets à étudier ce soir au Parlement, l'impact du Brexit sur les échanges commerciaux dans la défense entre Grande-Bretagne et la France (pas un mince sujet), et le contrôle des services, par la délégation parlementaire du renseignement.
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