Un des malheurs de la dronerie française réside dans la quasi-absence d'acteurs de taille critique, mais
également, de solutions souvent fondées sur le drone seulement, et pas sur la globalité d'une solution de surveillance. Delta Drone, côté à Alternext, dit vouloir changer cette donne, et alors que le paysage est plutôt dépressif actuellement, annonce deux opérations de croissance externe, et un objectif pour fin 2021 (soit dix ans après la création de Delta Drone) de chiffre d'affaires de 30 MEUR (20 MEUR dès 2019), un résultat d'exploitation de 10% et 30% du chiffre d'affaires réalisé hors de France.
Le pilote du groupe, Christian Viguié, "arrivé par hasard" dans le drone en 2014, brandit l'évolution des dernières années pour affirmer que ces prévisions sont parfaitement tenables, tout comme l'évolution du marché de la sécurité, dans lequel Delta Drone possède des activités.
Il achève donc ce matin le rachat de 65% du groupe de sécurité privée ATM, et 100% du droniste DPS. Ce dernier s'est fait connaître en proposant à la vente un drone en caisse capable de décoller sur alerte pour une levée de doute. C'est aussi le concept proposé par Azur Drones et les deux sociétés sont à couteaux tirés. Christian Viguié remet d'ailleurs une louche sur ce conflit, sans une fois nommer son adversaire, dans la littérature financière diffusée ce matin avant l'ouverture des marchés.
Néanmoins, DPS a connu elle-même un récent imprévu : après avoir réussi à vendre un caisson en fin d'année à l'aviation militaire française, le produit ne semble pas avoir convenu au besoin. Un problème de maturité technologique que Christian Vigué ne nie pas, et promet une résorption "en fin d'année".
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