Deux sénateurs -Jean-Pierre Raffarin et Daniel Reiner- ont présenté ce matin le travail de six mois
d’approfondissement d’un travail déjà ancien : comment financer les efforts dont la défense a besoin, et comment dépenser ces fameux 2% du PIB, pour autant, évidemment qu’un jour on les rencontre.
On y retrouve au premier ou en arrière-plan des thèmes chers à l’industrie terrestre (le désormais fameux doublement des cadences Scorpion) mais aussi au CEMA actuel (rien que le chiffre lui-même, mais aussi les
redéfintions de format, les comblement de fosses capacitaires, etc) qui pourrait presque être le troisième rapporteur si, évidemment, il n’avait pas un respect bien connu du travail des parlementaires.
Ce rapport ne renverse pas la table, mais envoie un message clair à la ministre (qui l’a reçu le 6 juin, réagissant seulement aujourd’hui par un communiqué de presse, faisant suite aux premiers papiers de la presse) et au président de la République (qui doit le recevoir officiellement le 22 juin) : le sénat restera vigilant sur l’exécution des promesses de « conseils de défense » a rappelé Jean-Pierre Raffarin.
Le sénat ou sa turbulente commission peut traverser la Seine aller chatouiller les trésoriers de Bercy. Tirer le tapis sous les pieds d’un budget qui ne tiendrait pas les promesses passées (celles d’une précédente majorité).
Evidemment, on peut s’interroger sur ceux et celles qui mèneront ce combat capital(e), car au sénat, 33 des 57 sièges de la commission des affaires étrangères et des forces armées sont renouvelables, en septembre. Peut-être de quoi éroder encore le carré des parlementaires passionnés et informés (sur) par les sujets de défense. Une estimation est fournie par Daniel Reiner, un des partants : une vingtaine d’élus sur les quelque 900 que compte la France…
Ce rapport a été live tweeté sur le tweeté sur mon compte @defense137 où on peut aussi retrouver plus d'infos.