Deux explosions à l'aéroport de Bruxelles ce matin le rappellent, ces zones sont des cibles presque
idéales pour le terrorisme. Elles enregistrent des flux importants d'étrangers, donc c'est une quasi certitude de répandre encore plus la peur du terrorisme, avec des effets média répercutés sur d'autant plus de pays.
Ces zones sont bien sûr protégées, par des caméras, des patrouilles de police et/ou de l'armée mais toutes les zones ne bénéficient pas de la même protection. N'importe qui peut évoluer dans la zone public, sans titre de transport, et même sans papiers en règle. Y déposer une ou plusieurs bombes est donc bien plus simple qu'en zone réservée.
En 1996, afin de limiter les risques de voiture piégée, le stationnement avait été neutralisé sur la rampe d'arrêt-minute à Orly, aujourd'hui, elle produit des euros, et c'est donc plus difficile.
Un aviateur de l'armée de l'air avait été agressé à l'arme blanche, en 2015, à l'aéroport d'Orly, on n'a jamais retrouvé son agresseur, ce qui illustre bien qu'il demeure en plus des zones d'ombres dans le dispositif.
Depuis les attentats des années 1995, les aéroports font l'objet d'une surveillance accrue, et l'armée de l'air est chargée en permanence des patrouilles à Orly et Roissy, avec des renforts de l'armée de terre à Roissy. En janvier 2015, l'armée de terre avait même assuré des patrouilles extérieures en véhicules, avec la brigade de gendarmerie des transports aériens.
Actuellement, tous les aéroports français (et la plupart des gares principales) disposent d'une protection dynamique de Sentinelle, mais les immobilisations liées aux gardes statiques consomment encore trop d'effectifs.
Des hélicoptères de l'armée de l'air et de la gendarmerie peuvent aussi être mobilisés, dans certains scénarios.
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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de
Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre
de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).