Le porte-avions Charles-de-Gaulle rentrera cette semaine à Toulon après quatre mois de mer
entrecoupées d'escales. Aucun aéronef n'a été perdu, et la consommation de bombes est à trois chiffres, ce qui dépasse -et de loin- les bilans précédents. Sur ce plan, et sans enlever leur mérite aux déploiements précédents, le groupe aérien (GAé) a fait la guerre comme jamais.
La présence de 26 chasseurs à bord -là aussi exceptionnelle- ne s'est pas forcément traduite, néanmoins, par un volume correspondant de sorties. Si on reste, évidemment, aux statistiques brutes présentées à Paris.
Comme pour le confirmer, sans la présence du porte-avions, l'armée de l'air et ses 14 chasseurs a d'ailleurs réussi à soutenir, la semaine écoulée, un beau volume.
Le SEM a eu l'avantage, plus que d'habitude, car il embarque des munitions intéressantes pour les JTAC irakiens, GPS (GBU-49) et à létalité réduite (GBU-58). Pour la 17F, c'est le chant du cygne, le dernier appontage opérationnel a eu lieu, même si l'avion continuera encore à voler, jusqu'à extinction de l'espèce, en juillet prochain.
Le prochain déploiement du Charles-de-Gaulle, sauf nouvel imprévu, se fera donc, pour la première fois, seulement avec des RafalE, bientôt opérés par trois flottilles. Une totale inversion par rapport à la première sortie du PACDG, qui ne comportait que des SEM.
Le Rafale reprend la main sur tout le reste, portant Reco-NG, des Scalp (quelques uns ont été tirés, peut-être plus qu'en Libye (2011) et des AASM qui ont plusieurs avantages, mais pas celui du prix.
Il est vraisemblable que comme à l'aller, en novembre, les avions du GAé ne sont pas restés inactifs au large de la Libye. Ils ont pu le faire, en fait, même pendant l'exercice franco-egyptien, et donc, très probablement depuis.
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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de
Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre
de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).