lundi 7 mars 2016

L'armée de l'air au féminin, à Orléans

La base aérienne 123 est un concentré du succès réel atteint par les femmes au sein de l'armée de
l'air Si le commandant de base est bien un homme (1), on trouve des femmes dans son environnement direct, à la com', dans le soutien -qui emploie notamment deux soeurs... jumelles- et plus évidemment encore, dans les unités opérationnelles.

La 61e escadre de transport est commandée Solène Le Floch. Elle est pour l'instant la seule femme à la tête d'une escadre (2), nommée l'an dernier, après une carrière brillante dans le transport aérien. A sa charge, la montée en puissance de l'Atlas, un défi technique, humain et... logistique pris à bras-le-corps par cette pilote de Transall. Dans ses subordonnées, les femmes sont représentées dans la mécanique. Ce sergent-chef loadmaster sur Atlas avait pendant des années assuré le soutien des Mirage 2000D, au sol, accompagnant en bord de parking les chasseurs du regard jusqu'au décollage. Maintenant, son bureau vole à Mach 0,70 et se déplace au gré des besoins des opérations.
Parmi les mécaniciennes non navigantes, on trouve le commandant adjoint de l'escadron de soutien aéronautique 15.061 Loiret, un lieutenant-colonel qui arrive de Salon-de-Provence après avoir formé la relève, ou cette mécanicienne de l'Atlas, une arpète formée à Saintes, un modèle de rigueur très sélectif. Après avoir travaillé sur le Mirage 2000, puis sur Atlas depuis 2013, ce sous-officier est désormais en charge de la formation des jeunes de l'ESTA, moins d'une quinzaine d'années après avoir été elle-même formée à Saintes.
Le centre air de saut en vol (CASV), structure unique dans l'armée de l'air est aussi féminisé. Plieuse (comme militaire technicien de l'air) ou chef du secteur entretien (au grade de sergent-chef), elles ont montré aussi qu'elle avait gagné leur place, au sein de la spécialité des fusiliers-commandos, participant aussi bien à l'activité para, qu'aux opérations extérieures, en renfort protection.
Jean-Yves Le Drian reçoit ce mardi une partie de ces militaires, avec des femmes de l'armée de l'air venues de toute la France, pilotes de chasse, d'hélicoptères, officier renseignement, spécialiste du combat commando ou de la sécurité des vols, JTAC, convoyeuse de l'air, ou encore spécialiste des actions sur l'environnement.


(1) Contrairement à ces dernières années, l'armée de l'air n'a pas de commandant de base féminin en ce moment, même si la colonel Maroussia Renucci commande un détachement aérien, en banlieue bordelaise.
(2) plusieur escadrons ont été et sont commandés par une femme, comme l'escadron d'hélicoptères 1/44 Solenzara.


Deux des personnels du CASV. Le sous-officier du haut, également qualifiée largueur, saute en OA comme en OR. (Photos N.Singier/armée de l'air)
Cette arpète est mécanicienne sur Atlas à l'ESTA 15.061 Loiret depuis 2013, après avoir oeuvré sur Mirage 2000. Ici devant le "Ville de Cambrai".
Solène Le Floch était la première à commander le CIET avant d'être promue, un an plus tard, à la tête de la 61e escadre de transport.


Mes tweets d'actu sur @Defense137. 
Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata (Editions JPO).