On se souvient que pendant la campagne électorale, la gauche avait tiré à boulets rouges sur les bugs de Louvois, notamment la présidente de la commission de défense, Patricia Adam. Le ministre s'y est mis, tardivement, pendant l'été, après avoir reconnu qu'on lui avait présenté une situation qui ne correspondait pas à la réalité -pourtant évoquée sur ce blog par exemple-.
Mais cette fois, c'est le président, chef des armées, qui s'est fâché tout rouge, devant les militaires, cet après-midi, en prononçant ses voeux aux armées et en ciblant explicitement Louvois. "Ce n'est pas parce que les armées sont disciplinées, discrètes, que nous ne devons pas prendre en compte un certain nombre de situations. C'est pourquoi je ne tolère pas les facilités qui ont été prises avec l'armée, et notamment les errements qui ont conduits à des défaillances graves dans le paiement des soldes (...) Je demande qu'il y ait une évaluation précise de ce qui s'est produit (...) Beaucoup de temps a été perdu pour qu'on comprenne ce qui s'est produit. Le risque est que cela se généralise aux personnels civils. Une nouvelle fois, ce sont les personnels militaires qui en ont fait les frais. Mais il n'est pas possible de répéter ce type d'errements".
Est-ce un hasard, la président de la commission de défense de l'assemblée nationale va longuement recevoir six syndicats de personnels civils de la défense, d'ici la fin du mois.