Para colo, le général de brigade Grégoire de Saint Quentin est le commandant opératif de l'opération Serval, basé à Dakar. Il dispose pour cela d'un PC opératif, constitué d'un segment avant avec 80 personnels à terme à Dakar, et une vingtaine à Bamako, a révélé ce soir l'EMA. Selon cette même source, il était à Bamako il y a quelques jours pour rencontrer son homologue de la MISMA.
Cet officier général commande les éléments français au Sénégal (EFS), diminués des deux tiers par rapport à ce que comptaient encore les forces françaises sur place, il y a deux ans.
Sa nomination à la tête de Serval est logique : depuis des mois, Dakar est une base incontournable de l'action des forces françaises dans la région, notamment les forces spéciales. Le général de Saint Quentin connaît les unes comme les autres. Il a commandé le 1er RPIMa, le fer de lance des forces spéciales de l'armée de terre. Et il arrive tout droit du CPCO, la célèbre "cuve" où la guerre se gère réellement. Jeune lieutenant pendant Desert Storm, il a depuis servi avec ses commandos sur plusieurs théâtres.
Cet officier qui a croisé assez tôt les adversaires asymétriques a aussi écrit, dans son comité de la 58e session du CHEM (1), un travail en quelque sorte précurseur, quoique toujours en attente de concrétisation : "l'union européenne dans la lutte contre le terrorisme".
(1) notons que certains des rédacteurs dudit document auront eux aussi fait du chemin depuis : l'un d'eux est le chef de cabinet de son chef d'état-major et un autre suit les voilures tournantes.