La France a tenté cette nuit de libérer en Somalie l'otage français de la DGSE, Denis Allex, affirment des insurgés somaliens d'Al Chabaab, repris par deux agences de presse occidentales, l'AFP et AP. Ces sources évoquent l'implication de quatre hélicoptères militaires à Bulomarer, à 110 km au sud de Mogadiscio. Une trentaine de personnels pourraient avoir été engagés.
Plusieurs protagonistes ont été tués, mais on n'a pas plus de détails, notamment sur le fait que ce site était ou non la geôle de Denis Allex, retenu en Somalie depuis le 14 juillet 2009. Une source locale affirme avoir décompté un blanc parmi les morts.
A ce stade, les autorités françaises ne commentent pas ces informations.
Un tel raid nécessite des moyens très spécialisés, pour projeter quatre hélicoptères, de nuit, sur une telle élongation (1). La DGSE ne possède pas quatre hélicoptères, il lui a donc fallu, forcément, faire appel aux forces spéciales. Le Tigre et le Caracal sont les engins les plus indiqués pour ce genre d'opération dans une zone aussi sensible et exposée que la Somalie. Les Américains eux-mêmes y ont perdu plusieurs Blackhawk, en 1993.
Le DGSE actuel avait dit à ses personnels que l'otage serait libéré avant son départ, qui doit intervenir prochainement.
Cette opération semble avoir été initiée il y a quelques jours, mais on peut penser que l'accélération du calendrier malien a pu, à la marge, conduire la France à tenter le tout pour le tout en Somalie.
(1) à moins qu'ils ne soient venus de la mer. Ce qui n'est pas forcément très discret.