Le Dixmude est en mer pour l'ouest de l'Afrique avec à son bord plus d'une centaine de véhicules, dont une vingtaine de VBCI. Le volume de véhicules est tel qu'il a fallu en laisser dans le radier, et en monter sur le pont. Un film diffusé par la Défense montre des P4, des VABSAN, des VBCI, des GBC180, des AMX10RCR, mais pas de Leclerc -un BPC peut en emporter 13-, ce qui ne prouve pas qu'il n'y en ait pas. Par contre, le BPC n'a pas emporté d'hélicoptères.
Le port d'arrivée du navire, qui est accompagné d'une frégate, n'est évidemment pas connu. Le risque terroriste explique en partie ces précautions, qui ne sont pas que de pure forme. Mais la simple consultation d'une carte permet de visulaliser le(s) possibles.
Le recours à un BPC plutôt qu'à un affrété permet évidemment de gagner en réactivité, puisque la marine conserve en permanence un de ses trois BPC en alerte à 72 heures. Jeudi, le Dixmude est passé en alerte à 48 heures. Et le chargement de l'équivalent de quatre rames de TGV (1600 m de linéaire) a commencé hier. Le lot comprend des munitions, ainsi qu'un effectif conséquent.
Sur un BPC, les militaires qui accompagnent les véhicules vont aussi pouvoir se préparer, mettre leurs véhicules en condition de combat. Ils peuvent aussi s'entraîner au tir. C'est donc un gain de temps appréciable, et en plus, dans des conditions de sécurité maximales, à un coût maîtrisé : le Dixmude aurait dû, de toute façon, prendre la mer pour aller s'entraîner.
Le Dixmude avait déjà assuré un mandat au large de l'Afrique, un Corymbe, en terminant la campagne Jeanne d'Arc, l'an dernier.