Il n'y pas de quoi s'en étonner, Serval va être une machine à consommer l'effectif. 2000 Français opèrent désormais au Mali, chiffre qui n'inclut évidemment pas le soutien provenant des trois bases de la région : Dakar, Abidjan et N'Djamena. A un terme qui n'est peut-être pas si lointain, l'effectuif pourrait allègrement atteindre voire dépasser. C'est qu'à temporiser, les djihadistes ont consolidé leurs positions ces derniers mois, se sont équipés, ont formé leurs troupes...
Les difficultés rencontrées pour reprendre du terrain aux djihadistes illustrent bien le caractère coriace et furtif de ces combattants, qu'il va falloir aller chercher à la fourchette à escargot. Pas sûr que les troupes africains prennent toute leur part dans ce travail qui nécessite une formation et un matériel adapté.
Le corollaire, la possibilité évidente de pertes, c'est bien ce qui rebute les Européens, qui n'ont pas mis la moindre troupe au sol. Une antenne chirurgicale française est déjà à pied d'oeuvre à Niamey, et des avions médicaux ont sans doute été placés en alerte avancée, en France.
Les régiments et unités concernés par la mobilisation n'arrête pas de croître : RICM (un escadron, 50 véhicules), 511e RT, 126e RI, 3e RG, 92e RI, CPA 20 et CPA30, 5e RHC, EH 1.67 Pyrénées, flottilles de la marine à Lann Bihoué, escadrons de chasse de Saint-Dizier et Mont-de-Marsan... En plus des combattants de la première heure qu'ont été les muds de Nancy, et les opérateurs des forces spéciales, en l'air et au sol : 13e RDP, 1er RPIMa, 4e RHFS et 3/61 Poitou.