Les opérations au Mali sonnent comme un rappel, après 11 ans d'Afghanistan : pas un pas sans appui. Les paras ont justement illustré leur sens de la précaution, en emmenant avec eux à Tombouctou (aérolargage du 2e REP) ou à Gao (poser d'assaut du 1er RCP) leurs appuis artillerie (35e RAP) et génie (17e RGP). Les GCP et nedex du 17e RGP semblent avoir été très mobilisés à Tombouctou, là où des pièges avaient été préparés par les djihadistes. L'EMA a notamment reconnu la présence à Tombouctou d'un important dispositif de piégeage, qui avait toutes les caractéristiques d'un IED, mais il n'était ni armé ni positionné (1).
Des aviateurs spécialisés, sans doute des CPA, ont aussi été utilisés aussi pour les posers d'assaut et les guidages de largages, indique-t-on aussi à Paris.
Les sapeurs du 17e RGP ont été particulièrement mis à profit dans la remise en état express de la piste de Tombouctou. Pas moins de quatre avions de transport d'assaut ont été réquisitionnés pour l'équipe de 10 sapeurs, et le matériel nécessaire, dont un engin de 13 tonnes !
Tous ces lots ont été conditionnés par les personnels du 1er RTP, également impliqués dans les largages eux-mêmes.
(1) Le risque IED, comme le risque mines est bien réel, pour ceux qui avaient des doutes, avec une explosion référencée ces dernières heures. Des unités de sapeurs et des artilleurs semblent intégrés aux différentes colonnes entrées en action à Tombouctou et Gao.