Le premier vol d'un drone Watchkeeper mis en oeuvre par des militaires français a eu lieu aujourd'hui au Pays de Galles. C'est une petite première dans l'Europe de la Défense qui aboutit avec ce vol, puisque Watchkeeper a été développé par un industriel français, Thales, pour l'armée britannique. Des briques ont d'ailleurs été développées à Pessac, en banlieue bordelaise.
L'équipe française -61e RA et STAT- qui a fait voler le drone est chargée d'expérimenter l'engin pour l'armée de terre, dont le déficit capacitaire le plus flagrant est bien dans le domaine des drones tactiques. Watchkeeper, drone multicharges endurant, constitue la réponse la plus pragmatique à ses besoins (1).
Permettant, en outre, de sceller la coopération entre les deux armées, dans un domaine particulièrement sensible, le renseignement.
De leur côté, les Britanniques semblent apprécier le niveau qualitatif des Français, en matière d'interprétation image. Le début d'une coopération prolifique, donc, qui pourrait aboutir à la participation des premiers dans un exercice, sur le continent.
(1) Thales avait, sans succès, tenté de louer ou de faire acheter un système Lydian (un pré-Watchkeeper) pour les missions de l'armée de terre en Afghanistan. Le SDTI y affichait une endurance plus que divisée par deux, comparée au Lydian.