Une partie de la DOB vue du Caracal du Pyrénées (photos JMT).
Ils sont néerlandais, espagnols, suédois, allemands, italiens, britanniques, belges, avec un noyau de Français, et chaque jour cette semaine, ils font vivre à Séchault (08) l'intégration européenne de la troisième dimension.
Cette base aérienne opérationnelle déployée (DOB) de 1200 militaires peut soutenir un rythme de 80 sorties aériennes par jour, réalisées avec un Transall allemand, un Casa espagnol, des Hercules belge et britannique ou des cargos français, ainsi que des Agusta 109 belges et un Caracal du Pyrénées. Les chasseurs provenant d'un peu partout.
Un commando du CPA 20 tout juste déposé par le Caracal du Pyrénées.
Les paras suédois sur l'herbe d'Etain, cette nuit.
Le tout s'est déroulé de nuit : les avions amenant les extracteurs ont été guidés par le FAC français, qui a ensuite assuré la permanence de la chasse au-dessus de la zone. Le centre d'évacuation des ressortissants a trié les impétrants, sous la truffe des chiens suédois et français, avant de rallier quatre avions-cargos de trois pays différents.
Des militaires belges drillent l'embarquement dans le Caracal du Pyrénées.
Quelques heures plus tôt, un raid aérien franco-anglo-italien avait simulé une attaque par missiles Scalp (une arme détenue par les trois pays). Encore avant, d'autres chasseurs simulaient des frappes sur une maison soupçonnée d'héberger une rencontre de chef terroristes, avec le concours de FAC français. Des retex des opérations en Libye sont travaillés dans un ancien hangar reconverti en cerveau de la manoeuvre aérienne. 80 militaires de la coalition y officient.
Les pays présents en profitent aussi pour driller en matière d'évacuation médicale et de force protection, un aspect redécouvert en Afghanistan. Il s'agit de dresser une bulle autour de la plate-forme et de garantir la continuité de l'activité aérienne. Contre les aéronefs, des Mamba. Au sol, des patrouilles imprévisibles, travaillant sur les retex afghans.
C'est un Britannique qui surpervise l'accès aux avions-cargos, ici un Transall allemand.
Un outil qui s'est rodé en très peu de temps : si demain, on devait ouvrir une base logistique où que ce soit dans le monde, ou dans le grand sud, il n'y a plus qu'à servir, la DOB européenne est prête.