Citées comme priorité par le mindef (1), les PME sont aussi prisées par les forces spéciales, qui devraient leur consacrer une belle place dans un salon dédié, au printemps prochain. Avec des besoins par nature spéciaux, les forces spéciales se nourrissent plus naturellement chez ces "petits" fournisseurs, qu'auprès de grands groupes car l'innovation y est souvent plus efficacement valorisée. Souvent, des "géo trouvetou" réussissent dans des délais très courts, en écoutant les retex des forces spéciales.
Les références s'accumulent pour démontrer la réactivité des PME, et les gains de coûts. Entre autres exemples illustrés sur la présentation statique de l'exercice franco-saoudien Tigre 2, le COS a acquis des planchettes de navigation pour les chuteurs opérationnels de l'armée de l'air : plus modulaires que le modèle actuel, elles sont aussi moins chères et plus faciles à entretenir, tout en étant moins volumineuses à conserver en opérations, une fois le saut effectué. Traduction d'une tendance réelle vérifiée en Afghanistan (2), ce contrat a permis au fabricant, Air Fly Systems, d'en dériver une version retenue par les forces conventionnelles.
Ces dernières années, le COS a notamment un drone à voilure souple, des capteurs discrets, des casques ultra-légers pour ses pilotes d'aéronef, tous résultat de l'innovation développée par les PME françaises.
(1) à ce stade, on n'évoque pas d'horizon pour la création du "smart business act" annoncé en septembre. Selon certaines sources, des travaux en cours sur les PME hôtel de Brienne pourraient déboucher en fin d'année.
(2) les forces conventionnelles ont bénéficié des retex afghans du COS en matière de médecine de combat, de protection balistique (CIRAS), d'armement (HK417). Lire à ce sujet les deux hors série de RAIDS que j'ai consacrés aux forces spéciales et conventionnelles en Afghanistan.