Ce n'est plus une révélation depuis le rapport de la Cour des comptes puis un rapport du sénat, le nombre de bases de défense (BDD) devra être réduit (1), et les sites défense densifiés là où c'est possible, comme c'est le cas sur les bases aériennes... ou les anciennes bases aériennes, qui ont l'avantage de ne pas être enclavées dans les villes, comme le sont souvent les quartiers de l'armée de terre.
Des réserves sont par exemple disponibles sur l'ancienne base aérienne de Colmar, désormais exploitée par l'armée de terre, ou celle d'Apt, qui héberge depuis 1999 un peu moins d'un millier de ressortissants terre (2e REG, 44e RT, DGSE), le tiers de ce qu'elle faisait à l'époque des missiles.
Selon nos informations, des projets de densification y ont déjà commencé, avec la réhabilitation de locaux permettant de loger des compagnies supplémentaires. Reste à savoir qui cela intéressera, car déjà, on avait sans succès proposé d'implanter l'ALAT sur le plateau, où elle n’aurait pas connu les soucis de nuisances qu’elle rencontre actuellement dans le Var. Mais à l’époque, le projet n’avait pas soulevé un gros enthousiasme… A la place, on avait donc implanté des légionnaires, réputés accepter plus facilement les contraintes. Des légionnaires pourraient donc rejoindre ce plateau désertique, propice aux entraînements les plus divers.
Une autre référence réussie de concentration de forces existe déjà à Varces, où la 27e BIM a concentré son état-major, le 93e RAM et depuis peu, le 7e BCA.
(1) rencontrant des journalistes parisiens il y a quelques jours, le ministre aurait dit sa préoccupation sur Louvois et les bases de défense. Deux dossiers auxquels il a consacré ses derniers lundis par des visites hors du ministère, où la visibilité peut être meilleure.