Un marin va contribuer à l'essor de la jeune aviation navale : le futur capitaine de frégate Paul Teste. Paul Teste naît le 2 octobre 1892 à Lorient, terre marine s’il en est, d’un père adjudant du 1er RAMa. A 17 ans, il est reçu à l’école navale et il est déjà enseigne de 1ère classe, à la déclaration de guerre. Surfacier, il demande en 1917 à être affecté comme observateur dans une escadrille, à Dunkerque. Son hydravion doit amerrir le 26 mai, lors d’une patrouille contre des sous-marins, et l’officier, blessé à la tête, est capturé, avec son équipage. Après une tentative d’évasion avortée, il réussit à rallier la France en janvier 1918.
Il devient instructeur sur hydravion, avant d’être nommé commandant de l’aviation d’escadre, qui préfigure l’aviation embarquée actuelle, dont il devient le promoteur. C’est lui qui réalise le premier appontage sur le porte-avions Béarn, à Toulon, le 20 octobre 1920. Affecté au cabinet militaire du ministre de la marine, il veut conquérir l’Atlantique avec le prototype de l’Amiot 120. Son monomoteur s’écrase à Villacoublay (Yvelines) au décollage, le 12 juin 1925, alors qu’il se prépare à un Paris-Karachi sans escale. Il meurt le lendemain.
La marine donnera à cet ardent défenseur de l’aéronavale le nom de son premier porte-hydravions –un fait sans précédent- et qui démontre l’exemplarité du personnage.